Opel de 1899 à 1969: Deutsche qualität !

opel_olympiaReflet d’une robustesse toute germanique, les Opel connaissent aujourd’hui une certaine côte d’amour auprès des collectionneurs. Automodélisme vous propose en deux volets une mini rétrospective de cette marque pas comme les autres.
Texte Guillaume Waegemacker – photos Christian Bedeï

L’aventure automobile Opel débute en 1898 lorsque Wilhelm et Fritz von Opel font la connaissance de Friedrich Lutzmann au cours d’une compétition automobile. Lutzmann fabrique des autos à l’unité dans son atelier de Dessau. Une étroite collaboration entre la famille von Opel et Lutzmann aboutit dans les meilleurs délais. Opel acquiert l’atelier de Lutzmann alors que ce dernier est promu directeur de production. La première Opel à système Lutzmann sort de l’usine au printemps 1899. Le succès est au rendez-vous, mais ce modèle n’est pas approprié à une fabrication en série. Aussi Opel rompt son contrat avec Lutzmann pour en signer un nouveau avec le constructeur Darracq. Après avoir obtenu l’exclusivité de la distribution des Darracq en Allemagne, Opel installe l’unité de fabrication des Opel-Darracq à Rüsselsheim. De type 9PS, la première Opel-Darracq voit le jour en 1902. Seuls les châssis de ces voitures proviennent de l’usine française Darracq, tout le reste est fabriqué sur place.

Lors des saisons 1903 et 1904, les Opel-Darracq remportent un certain nombre d’épreuves sportives. En 1905, la très grande fiabilité des moteurs Opel incite Alexandre Darracq à les construire sous licence dans l’Hexagone. Ayant acquis une certaine expérience dans la construction automobile, les frères von Opel ne tardent pas à «briser» leur contrat avec Alexandre Darracq. Depuis 1898, Wilhelm von Opel se rendait très régulièrement à Detroit où la construction automobile est reine. Le génie industriel d’Henry Ford avec qui Wilhelm von Opel entretient quelques contacts incite les frères allemands à limiter la gamme Opel à quelques modèles et surtout à standardiser un certain nombre de pièces détachées. En 1914, Opel se hisse au premier rang des constructeurs germaniques avec une production de 3 335 véhicules sur cette seule année. En 1921, Fritz von Opel remporte la première course automobile sur le circuit de l’Avus à Berlin, dans la catégorie des 8 ch.

1924 : démarrage de la production de masse

En 1924, Opel modernise sa production automobile. L’usine de Rüsselsheim est la première en Allemagne à introduire les méthodes spécifiques à la production de masse au niveau des chaînes de montage. Le premier modèle à sortir de cette unité de production, la 4/12 ch, alias Laubfrosch, connaît un certain succès commercial. Toujours en 1924, les concessions Opel proposent une maintenance standardisée à des tarifs fixes. En 1928, Opel devient le plus grand constructeur germanique en occupant une part de marché de l’ordre de 37,5 %. Cette même année 1928 marque aussi la cotation en bourse de la firme. En 1929, la General Motors se porte acquéreur de 80 % des parts de l’entreprise Adam Opel SA et en devient par voie de conséquence l’actionnaire majoritaire. En 1931, la General Motors acquiert les 20 % de parts restantes de l’entreprise.

Présentée au Salon de Berlin 1935, l’Olympia est une monocoque élégante et raffinée. Cette voiture, qui semble d’ailleurs avoir été une source d’inspiration indéniable dans la création de la Renault Juvaquatre, a été croquée par Hergé dans l’album Le Sceptre d’Ottokar. Les collectionneurs ont pu se procurer cette « voiture de BD » par l’intermédiaire d’une série Atlas vendue par correspondance et exclusivement consacrée aux aventures de Tintin. En 1950, l’Olympia change de look en adoptant une carrosserie remise au goût du jour. [...]

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