Faenza 43 : des Ferrari peu ordinaires

ferrari-faenza-43Un Italien qui s’intéresse à Ferrari, la situation est on ne peut plus commune. Mais qu’il trouve son bonheur dans des machines totalement oubliées et pas obligatoiremvent glorieuses l’est beaucoup moins. C’est pourtant la raison d’être de Angelo Monducci et de sa gamme Faenza 43.
Texte Jean-Marc Teissedre Photos Umberto Cattani Grand Prix Models

Entre les victoires au Mans, les titres de champions du monde, les succès acquis un peu partout sur la planète et les grands champions qui ont pris un jour ou l’autre le volant d’une voiture frappée du cheval cabré, les Ferrari qui ont fait la une de l’actualité ne manquent pas. Prenant le contre-pied de tous ces « lieux communs », Angelo Monducci a lui décidé de s’intéresser à d’autres Ferrari, celles des sans grade, des courses de second plan dont on peut ignorer l’existence tout en ayant un minimum de connaissances sur le sport auto. Ce choix qui ne doit rien au hasard est le résultat d’une réflexion basée sur un certain bon sens : « Pourquoi ajouter mon nom à la liste des artisans et même des industriels qui fabriquent des modèles vus et revus ? Que vais-je apporter de plus ? De Solido à BBR en passant par AMR, Starter, Provence Moulage, Tameo, Meri-Kits, Marsh Models, John Day, Red Line, Mattel, Fujimi, Art, Best et tous les autres, je ne sais pas s’il existe encore aujourd’hui une Ferrari qui a couru au Mans qui reste à reproduire. Idem pour les vainqueurs de Daytona, Sebring ou du Nürburgring », nous a indiqué « m’sieur Faenza 43 ». Alors Angelo a décidé de s’intéresser à celles qui étaient négligées par le plus grand nombre, à savoir les centaines de Ferrari qui titillent la curiosité de certains Tifosis, ceux qui cherchent à avoir une image la plus complète possible de la production « made in Maranello ».

Un travailleur solitaire

Angelo Monducci n’a rien d’un débutant puisque son nom apparaît dans le monde du modélisme en 1983 lorsqu’avec Umberto Cattani, autre passionné, ils produisent des modèles sous le label Faster 43, marque aujourd’hui en sommeil. Après dix ans de collaboration, les deux parties se séparent en 1993. Angelo lance Faenza 43, du nom de la cité d’Emilie Romagne, proche de Imola où il réside. Son objectif est vite fixé : s’intéresser à la période 1950-1960 qu’il considère comme l’âge d’or du sport automobile, en se limitant aux Ferrari et Maserati, les deux marques qu’il vénère. Vingt-trois ans plus tard, rien n’a changé et ce sont toujours des séries limitées de 100 pièces, toutes montées, en résine et sans partie ouvrante, qu’il propose. Seule entorse à cette règle, sur demande spécifique, ses 750 Monza bénéficient d’un capot avant mobile qui permet d’apprécier une mécanique moulée elle en métal blanc. Voilà pour le principe. Travaillant seul, Angelo s’occupe de tout, de la création du master jusqu’à la peinture, en passant par le moulage et l’assemblage. Côté accessoires, il s’appuie sur l’important réseau de spécialistes transalpins capables de lui fournir les roues à rayons, les photo-découpages ou les décalcomanies, qui sont par exemple signées du Turinois Zanchetti.

Du classique à l’exotique

Tout débute pourtant d’une façon très traditionnelle puisque le premier modèle de Faenza 43 n’est autre que la Ferrari victorieuse des 12 Heures de Sebring 1962. [...]

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