La 250 GTO au 1/18e

250-gto-ferrariDès sa naissance, les « Ferraristes » prédisaient à la 250 GTO le brillant destin d’une sportive. Elle s’est finalement construit la destinée d’une Diva. De quoi donner bien des idées aux fabricants de miniatures, et bien des envies aux collectionneurs !
Texte Jean-Louis Blaisius Photos Constructeurs

Maranello, le 24 février 1962, le temps n’est pas très beau sans être franchement maussade. C’est une froide journée d’hiver comme on en connaît quelques-unes dans cette partie de l’Emilie Romagne, assez éloignée de la mer. Dans la cour de l’usine, les journalistes invités à la traditionnelle conférence de presse d’Enzo Ferrari se pressent autour des voitures qui vont défendre les couleurs de la Scuderia. Combien savent-ils qu’ils sont en train de vivre une journée historique, une de celles qui déterminent l’évolution d’une marque, a fortiori lorsqu’elle est aussi prestigieuse que Ferrari ? Evidemment aucun, pas même Enzo qui, tout en étant fier de présenter la nouvelle Berlinetta, cultive une certaine modestie. Pour lui, la 250 GTO n’est qu’une simple évolution de la 250 GT Berlinetta, destinée à en prendre la relève. Il réussit même à en convaincre les autorités sportives qui, sans sourciller, lui accordent l’homologation en catégorie GT et, par la même occasion, lui donnent son nom, le « O » signifiant tout simplement « Omologata ».

Si, techniquement, elle reste proche de la Berlinetta Passo Corto, la 250 GTO hérite d’une toute nouvelle carrosserie qui ne doit rien à la mode mais tout à l’aérodynamique. Son dessin est le résultat de travaux menés à la fois chez Ferrari par une équipe d’ingénieurs du département courses regroupés autour de Giotto Bizzarini et chez Scaglietti, avec l’aide de la soufflerie de l’Université de Pise. Tout, dans le moindre détail, est étudié pour rendre ses formes les plus efficientes possible et améliorer notamment sa vitesse de pointe.

C’est BBR qui signe la reproduction au 1/18e de la 250 GTO 3223 GT dévoilée à Maranello. Habillée d’une robe d’un rouge profond, comme ce fabricant sait si bien le faire, la miniature laisse admirer, comme la vraie, des formes superbes, avec des volumes équilibrés, des longues courbes, des ailes arrière très sculptées qui accentuent le dynamisme de l’ensemble et un arrière tronqué. Sans être fondamentales, de notables différences existent avec les 35 exemplaires suivants. Elles concernent notamment les entrées d’air avant, les petites grilles sur le capot dépourvues d’écopes et surtout les évacuations d’air arrière nettement moins généreuses. La plus visible se situe à l’arrière puisque cette toute première 250 GTO est dépourvue de becquet. Tous les détails sont extrêmement soignés autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Les roues à rayons en métal photodécoupé copient fidèlement les Borrani d’origine et, dans l’habitacle, l’ambiance Ferrari est parfaitement rendue. Le tableau de bord comporte tous ses cadrans, les sièges baquets adoptent la même couleur bleue que les vrais, le grand volant à trois branches possède une jante imitant le bois et un petit levier de vitesses est disposé sur le tunnel central.

Un palmarès de légende

Toutes les voitures fabriquées à la suite de ce prototype n’ont eu qu’un seul objectif : la compétition et la victoire. Née pour la course, la Ferrari 250 GTO affiche des qualités routières et sportives hors du commun et un palmarès élogieux avec trois couronnes consécutives de championne du monde. Toutes ont donc été utilisées en compétition et les fabricants de miniatures, industriels ou artisans, n’ont eu que l’embarras du choix pour étoffer leurs catalogues avec des versions vues dans diverses épreuves. [...]

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